Près de 50 bébés'Den Kanu' veut dire 'l'amour des enfants'. Ici, les bébés dont la mère est morte à l'accouchement reçoivent le lait et les soins qui leur sauveront la vie. Responsable : Soeur Maria Keita
Les repas…
Un bain est donné deux
fois par jour à tous les enfants… Le matériel envoyé… Lorsque les nuits sont fraîches ( jusqu'à 16° ), les turbulettes cousues à Castelnau sont bien utiles aux bébés mouillés qui ne disposent pas de couches étanches. Le Personnel… 91 bébés âgés de 2 jours à 24 mois ont été accueillis cette année suite au décès de leur mère . Parmi les bébés accueillis, 10 sont décédés : palu, vomissements, diarrhées… Certains arrivent très déshydratés… Lorsque la maman meurt, les tantes, grands-mères lui donnent ce qu'elles ont, de l'eau sucrée, des racines, elles ne peuvent acheter du lait maternisés en poudre, trop cher....Si aucune femme ne peut allaiter le nourrisso, il a peu de chances de survie : une seule boîte de lait coûte 3 euros pour un revenu courant de 20 €... Un bébé peut arriver à la Pouponnièe après avoir fait cent kilomètres à bus ou à vélo, alors qu'il n'a reçu que de l'eau sucrée depuis sa naissance. C'est dire que meme s'il n'y a plus de place à la Pouponnière il faut en trouver... Lorsqu'ils
sont capables de manger seuls et d'accepter la nourriture familiale, les
enfants retournent dans leur famille. Au Burkina les bébés
se portent bien tant qu'ils sont nourris au sein. Le sevrage est avec le paludisme et les maladies infantiles une cause importante de la mortalité des enfants : 1 enfant sur quatre meurt avant l'âge de 5 ans... Le
projet de Jardin d'Enfants
Soeur Maria Keita a souhaité la construction d'un jardin d'enfants annexé à la Pouponnière, afin que la santé des enfants puisse continuer à être suivie après leur retour en famille, plusieurs enfants étant décédés rapidement après leur départ de la Pouponnière. - en amenant les enfants, les tutrices pourront demander des conseils, être accueillies à la salle de soins maternels et infantiles qui vient d'être ouverte, accès aussi au dépôt pharmaceutique qui vient aussi d'ouvrir. - l'accueil des enfants du quartier sera une source de revenus, car la Pouponnière est complètement dépendante de l'aide extérieure La Vie Quotidienne La Pouponnière fonctionne avec l'agrément de l'Aide Sociale mais ne reçoit aucune aide de l'Etat. Le personnel se compose de 25 personnes 4 religieuses dont 2 infirmières, 16 nourrices, 3 cuisinières, 1 gardien de nuit, 1 ouvrier. Les salaires de début : 16 €, au bout d'un an 23 €, les plus anciennes 40 € Les soins médicaux sont assurés par les infirmières.
Un pédiatre vient toutes les semaines pour une consultation générale de
tous les bébés. Chaque nourrice s'occupe de sept enfants, 'ses' enfants. Ils sont aimés, choyés, portés dans le dos, chacune reconnaît les pleurs de ses bébés. Ils sont changés continuellement et complètement plusieurs fois par jour. Les couches sont faites avec des draps découpés que nous avons envoyés, plus absorbant que les morceaux de pagne qui étaient utilisés. De jour et de nuit, il y a toujours une présence chaleureuse auprès des bébés. Le matin, avant le premier biberon, la journée
commence par un bain. Chacun reçoit du lait jusqu'à un an au moins,
mais dès 4/5 mois l'alimentation est diversifiée. Pour les bouillies on
a pilé le petit mil, les haricots, les arachides, le pain de singe, les
fruits et légumes, le poisson, les feuilles et fruits du baobab… Nous sommes toujours à la recherche de 'pointes culottes en PVC' pour envelopper la couche, ce qui était utilisé en France avant les couches-culottes jetables trop chères. Ceci serait plus confortable pour les bébés en évitant les ruissellements, et faciliterait le travail des nourrices et des personnes qui font la lessive. Cet article était réapparu à Auchan en début d'année dernière (autour de 2 € les 20), mais est de nouveau devenu introuvable. Si vous trouvez une piste … A noter que grâce à l'appel passé dans un magazine, nous avons reçu plus de 200 couches en coton de toute la France, et aussi des brassières tricotées. Il faut voir comme les enfants sont épanouis,
prêts à jouer aussitôt qu'on leur prête un peu d'attention, l'ambiance
est joyeuse et les rires fusent. Les plus grands prennent le repas de
midi sous l'appatham dans la cour intérieure, ce qui est aussi l'occasion
de jouer tous ensemble. Laissons parler Marie qui a passé trois semaines
à la Pouponnière cet été : |
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