La Pouponnière Den Kanu
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Impressions sur le Burkina

Mas a organisé en été 2001 un séjour de 3 semaines à la Pouponnière Den Kanu pour 3 jeunes gens : Marine 19 ans, Dominique 20 ans, Nicolas 19 ans. Ils ont partagé la vie de la pouponnière. Pendant ce séjour, ils ont aidé les "mamans" à prendre soin des bébés. Voici leur récit.

On est parti tôt ce matin, et c’est un départ pour l’aventure, car même si cela fait plusieurs mois que l’on se prépare à ce voyage, on se doute bien que tout reste à découvrir…

Après des heures d’attente et d’avion , nous arrivons enfin... Nous n’avons plus la notion du temps… Quelle heure est-il ? Aucune idée !!!

Nous descendons de l’avion, l’air est étouffant…et il fait chaud, très chaud !!! Nous sommes fiers, excités et anxieux :

- fiers car nous sommes au Burkina Faso, nous avons réussi à partir, à nous débrouiller,
- excités car c’est maintenant que tout commence, tout nous tend les bras, tout est à voir,
- anxieux car nous ne savons pas ce qui nous attend.

Nous nous sentons perdus. On observe ce monde tellement différent du nôtre. Ici il fait nuit, mais il y a du monde partout, des enfants et des femmes, des jeunes et des vieillards, tout le monde est là, à discuter, à faire ses courses…

La ville est animée. On a l’impression d’être dans un théâtre où tout le monde parle fort et est habillé de façon colorée sur un fonds musical omniprésent.

Cette impression de ville vivante et chantante nous émerveille et ne nous quittera pas.

Nous sommes à des milliers de kilomètres, dans un pays qui nous paraît hors du temps…

Notre voyage commence enfin !!!!

Mardi 31 juillet

Ca y est, nous allons atteindre le motif de notre venue au Burkina, nous occuper des enfants…

Sœur Maria Keita nous accueille chaleureusement et décide d’abord de nous présenter les bébés et nous expliquer le fonctionnement de la pouponnière. Le lendemain nous commencerons notre action.

Le bâtiment est tout neuf, le déménagement a eu lieu en mai. Une partie est encore en construction. Nous traversons le chantier sous les saluts des ouvriers et nous entrons dans la cour de la pouponnière.

Nous sommes accueillis chaleureusement par les femmes, la plupart ne parlent pas le français et nous prenons notre premier cours de dioula.
Elles sont souriantes et agréables, toujours en train de rire et de nous parler, malgré les problèmes de communication. La vie est joyeuse quelles que soient les difficultés à surmonter.

Le soir nous donnons pour le première fois le biberon aux bébés, nous sommes tous attendris et émus.

Aujourd’hui nous allons nous occuper des ‘moyens’ tous vraiment adorables et attachants. Notre grande activité est de les changer : On ne doit s’occuper que de onze enfants, mais comme ils font toujours pipi (ou pire…) on ne chôme pas.
Eh oui ! Les couches pampers ne font pas partie de ce monde, et il n’y a que des langes faits dans de vieux pagnes qui ne servent presque à rien puisque dès qu’il y a une fuite il y a inondation.

Nous nous trouvons rapidement à court d’habits et de langes bien que les femmes soient continuellement en train de laver le linge…
Lorsque nous sommes arrivés le premier jour, nous avons été étonnés de voir les enfants baigner dans leurs excréments et nous nous sommes vite rendus comptes que les femmes faisaient un travail formidable, et qu’elles n’avaient pas le temps de tout faire. Elles courent sans cesse de gauche à droite pour changer sans arrêt les bébés, les câliner, s’occuper de la lessive, des biberons, sans oublier la préparation des repas différents pour les petits, les moyens, les grands...

Durant ces trois semaines nous nous sommes beaucoup attachés àux enfants, nous avons appris à les connaître, leurs manies, leurs caractères, leurs habitudes…
Nous arrivions à savoir quel enfant pleurait sans l’avoir vu, et savions quel comportement adopter pour chacun d’eux…

Cette expérience à la Pouponnière Den Kanu restera pour nous un moment inoubliable !!!

Marine Dominique Nicolas